
Il y a quatre ans, je décidais de changer mon alimentation et de me tourner vers un régime pesco-végétarien. J’éliminai alors la viande rouge et la volaille, car comme le mentionne Chris Martin « je pense qu’on ne devrait manger que ce que l’on est capable de tuer ». (Source : Grazia)
S’en est suivi un bon nombre de changements; qu’ils soient physiques ou mentaux. J’ai vu ma carence en fer disparaître, je me suis sentie plus légère après les repas, j’ai commencé à avoir plus d’énergie et à manger plus sainement (davantage de fruits, de légumes, de légumineuses et de noix, par exemple). Tout ça, sans compter le fait que je me sens beaucoup moins coupable de regarder un veau dans les yeux, ou de caresser des poussins à la ferme de Pâques. Mais ça, c’est moi : je pleure plus quand le cheval ou le chien meurt dans le film, que quand c’est le personnage principal (#T’esAnimalLoverOuTuL’esPas).
De plus, bon nombre d’études ont soulevé qu’être végétarien…
- Réduirait de moitié les risques de développer des maladies cardiovasculaires
- Réduirait de 40 % les risques de développer certains cancers
- Diminue de 9 fois les risques d’avoir des problèmes d’obésité
- Diminue les risques de développer l’ostéoporose et l’asthme
- Augmente l’espérance de vie d’en moyenne 6 à 10 ans
(Source : Mangez Végétarien)
Alors, quelle que soit la raison pour laquelle tu pourrais vouloir diminuer ta consommation de viande, on va en parler ici! Je vais te donner quelques trucs pour y parvenir, tout en mangeant quelque chose qui GOÛTE BON (parce que rares sont ceux qui capotent sur le tofu ou le végépâté), tout en gardant en tête que tes efforts pour diminuer la viande, peu importe l’importance de ceux-ci, font une différence.
Il faut arrêter de toujours vouloir remplacer le goût et la texture de la viande
UN FAUX STEAK QUI A BON GOÛT, ÇA N’EXISTE PAS.
C’est triste, mais il faut se rendre à l’évidence ; c’est souvent moins bon au goût quand c’est une fausse saucisse à hot-dog, ou encore un végé-burger. Cependant, certains produits peuvent les remplacer assez efficacement et après quelques essais, j’ai trouvé des aliments de ce genre qui me conviennent parfaitement. Le truc, c’est d’essayer des recettes, des restaurants, d’investir dans des aliments végétariens à l’épicerie (qui ne seront peut-être pas mangeables au début, mais quand tu trouves celui que tu peux passer à ton carnivore de chum sans qu’il ne s’en rende compte, c’est assez satisfaisant disons!).
Il faut trouver sa motivation
En effet, se motiver à manger le plus végétarien possible n’est pas une tâche facile. C’est sûr que de regarder des vidéos d’abattoirs sur YouTube pendant six heures, ça aide. Ou encore, de tout simplement parler avec des gens qui ne mangent pas de viande; en faisant attention de parler avec quelqu’un qui sera ouvert d’esprit et qui ne jugera pas ta décision de ne pas être totalement végétarien (on connaît tous des végétariens ou végétaliens un peu trop intenses qui nous donnent envie de bouffer un steak juste à les entendre parler). Finalement, d’aller visiter une ferme pour rencontrer ceux dont tu te nourris, ou encore de s’informer sur les capacités de compréhension et d’intelligence des animaux peut être une source de motivation, car personnellement, savoir qu’un cochon est aussi intelligent qu’un enfant de trois ans me fait réfléchir… (Source : Découverte)
Il faut porter beaucoup plus attention à ce que contiennent nos aliments
Lors de l’adoption d’un régime végétarien, il est PRIMORDIAL de porter une attention particulière aux valeurs nutritives des aliments que l’on consomme. Il est facile, en cessant de manger de la viande, de manquer de certains éléments nutritifs comme le fer, ou les protéines, ou encore la vitamine B12. C’est pourquoi certaines personnes qui ont moins de temps à mettre dans l’analyse de leurs aliments ou dans la planification de repas peuvent avoir recours à un(e) diététiste ou à un(e) nutritionniste. Sinon, il est important, comme mentionné plus tôt, de faire attention, entre autres, à ces différents éléments:
– La vitamine B12 : qui est souvent prescrite par un médecin en suppléments pour les personnes végétaliennes, mais qui peut également être consommée dans les boissons de soya enrichies, les fausses viandes, les oeufs et les produits laitiers.
– Le fer: il est bien important de se préoccuper du fer car la conséquence d’une carence trop importante est l’anémie (qui n’est VRAIMENT PAS sexy). Les aliments riches en fer, autres que la viande, peuvent être des algues, des légumineuses, des graines de citrouille, du tofu, des noix, des raisins secs, des graines de tournesol, des épinards, des avocats (hé-hé!), de la betterave, les produits laitiers et les œufs. De plus, pour favoriser son absorption naturelle, il est fortement conseillé de le consommer avec des aliments ou breuvages riches en vitamine C (comme un verre de jus d’orange, des kiwis, des fraises ou des canneberges, entre autres).
– Les protéines : il faut également penser à remplacer les protéines fournies par la viande par certains aliments qui en contiennent beaucoup comme les tomates séchées, le quinoa, les noix de Grenoble, les amandes, les légumineuses, les produits laitiers, le tofu, et plusieurs autres aliments. (Source : Passeport Santé)
Il faut en informer nos hôtes
En visite chez la belle-famille ou chez des amis, il est souvent rare que le menu soit végétarien. Pour contrer ce problème, mon meilleur truc, à part en informer ces derniers, est de se concentrer sur les accompagnements, qui sont souvent végé. En effet, le riz, les salades, les légumes cuits ou en trempette, ou encore les patates pilées ou au four y sont souvent servis (selon mon expérience personnelle, du moins).
Mon conseil est de demander à avoir une grosse portion de ces accompagnements. Une grosse assiette de riz blanc et de légumes peut amplement servir de repas! Sinon, en parler avec ceux qui nous reçoivent, ou encore s’informer à l’avance du repas qui sera servi et d’apporter une salade ou un accompagnement de notre cru chez cet hôte peut être une bonne idée pour éviter les malaises.
Il faut manger ce qu’on aime
C’EST LA BASE de la nutrition, je pense, lorsqu’on change de régime alimentaire ou que l’on commence une diète, de ne pas trouver que c’est une corvée. Il y a tellement de repas, de collations ou de gâteries qui sont végé! La salade, par exemple, peut être concoctée de multiples manières (en variant la vinaigrette, les types de salades, les garnitures). Sinon, enlever la viande de certaines recettes, comme dans un plat de pâtes, une assiette de nachos ou une pizza n’est pas un siiii gros sacrifice.
Tant qu’on garde en tête de manger ce qu’on aime, je pense que d’être végétarien n’est vraiment pas une torture (surtout quand on considère que la poutine est végétarienne, just sayin’).
Il faut penser à notre empreinte écologique
C’est connu, la production industrielle de bétail, de volailles et de poissons a un impact important sur l’environnement. Je ne suis probablement pas la plus écolo, mais de savoir que mes habitudes alimentaires n’encouragent pas la déforestation, la consommation excessive, le gaspillage et la pollution de l’eau, ainsi que le réchauffement de la planète ou encore la consommation d’énergie me rend fière. (Source : Mangez Végétarien) Ce n’est pas difficile et c’est très valorisant, car oui, nous faisons une différence, considérant que la consommation de viande par habitant dans le monde serait en moyenne de 41,8 kg/hab annuellement. (Source : Planetoscope)
Finalement, le simple fait d’être intéressé à diminuer notre consommation de viande est un grand pas pour la cause de la maltraitance des animaux, pour l’environnement et pour notre propre santé. Faire attention à ce que nous consommons ainsi qu’à l’effet sur notre entourage qu’a ce que nous mangeons est nécessaire et satisfaisant autant individuellement que collectivement.
Tous ceux qui l’ont essayé s’entendent pour dire que de diminuer sa consommation de viande n’offre que des avantages!