
Il y a un peu plus d’un an, j’ai finalement terminé mes études! En effet, du haut de mes 25 ans je quittais les bancs d’école armée d’une maitrise en marketing avec un grand sentiment de fierté… Quoique tout de même un peu nostalgique de terminer cette grande étape de ma vie! J’ai donc fait ce que toute finissante se doit de faire, je suis partie voyage accompagnée uniquement par mon sympathique (et un peu lourd) paksac! Une expérience incroyable que je recommande à tous…

Cependant, en revenant, j’ai réalisé ce que plusieurs diplômés universitaires réalisent tristement lorsqu’ils terminent leurs études… Je me suis retrouvée dans la situation de milliers d’étudiants qui, malgré leur excellent parcours académique, ne réussissent pas à se trouver d’emploi puisqu’ils sont considérés comme étant simultanément sous-qualifiés et surqualifiés. En effet, en finissant leurs études universitaires, la majorité des étudiants possèdent très peu d’expérience de travail dans leur domaine. Celle-ci se limitera la plus part du temps aux quelques stages, souvent non rémunérés, qu’ils auront effectués durant leurs études. Ainsi, logiquement, vu leur manque d’expérience, ils n’ont accès qu’à quelques postes d’entrées ; postes qui se font de plus en plus rares dans plusieurs spécialisations.
C’est là que j’ai compris que le fameux discours « vous êtes l’élite, vous serez dirigeant d’entreprise en quittant l’école » n’était aucunement représentatif de la réalité. En effet, en regardant autour de moi, je remarquais que plusieurs de mes collègues « maitriseux » travaillaient toujours dans des boutiques ou se trouvaient quelques petits contrats à la pige… mais disons qu’aucun n’était rendu CEO d’une multinationale tel que promis lors notre première journée universitaire.

Je ne parle pas ici de blâmer les établissements scolaires pour notre manque de préparation au monde du travail; en effet, nous avons, nous-mêmes à faire un très grand travail personnel à ce niveau afin de mieux se connaître et de découvrir quel travail nous permettrait de nous accomplir. Il serait par contre nécessaire de changer le discours élitiste mille et une fois entendu et de nous préparer concrètement à nous tailler une place dans une entreprise afin de nous motiver à nous dépasser afin d’occuper un poste à la hauteur de notre potentiel.
Ce n’est pas une cause perdue, certaines universités l’ont compris! Je parle ici des programmes COOP, tels que ceux offerts pour les futurs ingénieurs de ce monde à l’ETS ou aux futurs « business people » québécois de l’UDS qui se doivent de faire un minimum de stages rémunérés durant leurs études leur permettant d’aller chercher de l’expérience pertinente. Ainsi, vu le manque flagrant de postes d’entrées intéressants accessibles, les étudiants seraient à la sortie de l’école déjà qualifiés et auraient déjà un pied dans différentes entreprises facilitant leur entrée sur le marché du travail.
De plus, pourquoi ne pas alimenter les journées carrières de rencontre entre les étudiants et les diplômés afin d’échanger sur les tactiques à prendre pour avoir les outils nécessaires pour rentrer dans le monde du travail.
Bref, après de longues journées à envoyer mon cv assise devant mon café et mon ordinateur au Second Cup, j’ai maintenant la chance de faire un travail que j’adore depuis plus d’an. Mais, ce n’est pas le cas de tous mes anciens collègues d’étude et je pense qu’un effort commun des universités, du gouvernement et des étudiants serait de mise pour améliorer la transition vers la vie de « jeune professionnel ».
Et vous, vous sentiez préparés lors de votre sortie des bancs d’école?